Ionuţ Caragea nous partage une critique littéraire de ses recueils Aphorismes jaillis de l'écume des flots, J'habite la maison aux fenêtres fermées et Aphorismes roumains d'aujourd'hui parue dans la revue Noria
J’ai déjà eu l’occasion de parler de Ionuţ Caragea, poète, prosateur, critique littéraire, éditeur, auteur d’aphorismes et promoteur culturel, membre de la Société des Poètes français, lauréat de plusieurs concours de poésie, revenu en Roumanie, son pays natal, après avoir séjourné au Canada.
Ionuţ Caragea est un vrai poète. Il a le sens de la profondeur de la langue, la sienne, la roumaine, et la française, qu’il aime et qu’il pratique en grand connaisseur amoureux. Et surtout il connaît les secrets du langage.
Il n’est pas facile de faire des aphorismes, de lancer des vérités universelles en une forme réduite au maximum. Ionuţ Caragea a l’art de le faire. Il dit le tout en quelques signes foudroyants, en des éclairs de mots qui ont une sagesse millénaire, de sa terre, de l’Europe et du monde.
Un aphorisme est un poème très court, une lumière dans la nuit, qui illumine le cœur. Voilà donc notre poète partir recueillir l’infini de la langue, par mots-clefs. Toute la tradition de la vie est là, de la vérité à la prudence, du livre à l’univers. Je reconnais parfois la sagesse de Michel de Montaigne.
Ionuţ Caragea est un moraliste comme ses confrères français du XVIIe siècle. Il habite « la maison aux fenêtres fermées », pour mieux réfléchir, et pour mieux lancer ses messages d’amour à ce monde devenu de plus en plus fou.
J’invite le lecteur, le roumain et le français, et d’autres mondes, à lire Ionuţ Caragea, le poète et l’auteur de sentences et maximes. Après la lecture, il aura enrichi sa vie et son horizon. Et il aura compris l’énergie de la langue et le sens de la poésie.
Dernier mot, qui n’est pas le dernier: la traduction des aphorismes de Caragea par Constantin Frosin est une merveille.
Giovanni Dotoli
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