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samedi 28 octobre 2023

Critique littéraire de Basile n'est pas heureux

Je suis heureux de vous partager une critique littéraire par Denis Billamboz du roman de Gérard Leyzieux, Basile n'est pas heureux.


Au temps du confinement


Près de Soulac, Basile, un jeune homme handicapé, harcelé quand il était écolier, parvient à trouver le bonheur lors de ses longues promenades en forêt. Une jeune fille venue de l’autre côté de la Gironde, le Continent comme on dit en Médoc, complète ce bonheur, mais la fameuse covid vient perturber la vie qu’ils avaient construite autour de leur petite Pauline. Basile n’accepte pas tout le surplus d’information déversé par les réseaux dits sociaux, les multiples chaînes du câble et la presse écrite plus ou moins spécialisée.

Dans un premier opus, Gérard Leyzieux avait raconté comment Basile avec sa jeune épouse avait pu surmonter son handicap et se créer une vie heureuse. J’avais conclu mon commentaire par ces quelques lignes qui résument bien ce premier opus. : « Ce texte a certes, une dimension politique, sociale, écologique mais aussi un autre aspect plus humain à travers la résilience de ces deux êtres peu chanceux à leur naissance, peu choyés dans leur enfance, qui ont su nouer un grand amour autour de leur volonté de partage, de solidarité, d’amitié et de respect pour l’environnement en général. Le handicap, la violence, le mépris…, n’empêcheront jamais un grand amour de renverser des montagnes même si elles ne sont que des dunes médocaines ».

Dans ce second opus, Gérard Leyzieux raconte comment Basile a perdu le moral et s’est laissé emporter par le déferlement médiatique qui a accompagné la pandémie. Il décrit le malaise psychique et moral qui perturbe Basile : il ne comprend pas l’action du gouvernement incapable à juguler l’épidémie, la recherche systématique de coupables pour rassurer la populace en émoi, la montée des insatisfaction, le déferlement des toutes les théories en …isme qui inondent les médias comme le complotisme, et toutes les théories fumeuses soutenues par les nouveaux gourous du XXI° siècle. Il se révolte violemment contre les théories de Trump, de Poutine et de leurs semblables à la tête d’autres gouvernements. Il n’accepte pas la marchandisation du monde où seuls comptent le rendement et la productivité.

Il n’accepte pas plus son incapacité à formuler sa révolte dans des écrits que son épouse pourrait éditer dans la petite maison qu’elle a créée. Devant son désarroi Christelle lui propose d’apprendre, d’apprendre encore pour bien comprendre les informations déversées à flot sur la société confinée qui comme lui n’arrive plus à faire le tri entre ce qui est possible et ce qui n’est que vaste fumisterie destinée à encore plus embrouiller les populations déjà bien perturbées. Ce texte, c’est un véritable pamphlet stigmatisant les pouvoirs incapables de lutter efficacement contre la pandémie, l’influence des nouveaux médias, le rôle nocif des nouveaux gourous, les nouvelles théories : véganisme, wokisme, dégenrement…, destinée à embrouiller les citoyens pour les rendre encore plus asservis aux puissants qui détiennent la plus grande partie des richesses mondiales qu’ils soient financeurs de Trump, suppôts de Poutine, de Xi ou d’autres oligarques et chefs d’état autoritaires.

Gérard Leyzieux a écrit ce livre avant la guerre d’Ukraine et l’histoire semble bien vouloir lui donner raison. Espérons que, comme Basile, les foules trouvent dans le savoir un moyen de lutter contre les inégalités, les injustices, les abus de pouvoir, les appropriations scandaleuses, les marchandisations abusives et toutes les malversations et corruptions qui gangrènent le monde.

Denis Billamboz

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