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vendredi 28 septembre 2012

Critique littéraire du "Vieux Manoir", par Flormed

Flormed, auteur des "pleurs de l'âme" et d'une "Encyclopédie de la poésie classique" (à paraître), co-auteur de "Écrire", "La nuit des poètes" et "Comment garder sa moitié", nous offre cette critique littéraire du "Vieux manoir", de Khris Anthelme
Le vieux manoir


A lire le titre de ce recueil : « Le vieux manoir », on pense à une "ancienne demeure" où doit se dérouler une histoire plus fantastique que réelle où se mêlent plusieurs vies qui, malgré leurs différences, "hantent" un même lieu. Le sous-titre : « Echos poétiques » prépare le lecteur à percevoir un phénonmène acoustique créé par les mots habilement choisis.

L'auteur ouvre la porte de ce « manoir » en utilisant comme clé un sonnet en vers courts dont le premier tercet est une invitation à prêcher la « vérité ».

« Racle, butine ou fouille
Ton vers ne prendra rouille
Semant la vérité. »

Une vérité qui, si j'ose dire, se palpe tout le long du recueil dont les thèmes traités se situent entre « la vie » et ses divers périples et « la mort » et ce qui peut s'ensuivre :

« ... la vie est un torrent semant
La mort la mort sur son passage...»

Quand il nous parle du « jour » pour nous montrer, ne serait-ce qu'un bref instant, un horizon couleur d'espoir, c'est pour nous plonger dans la « nuit » dont les ténèbres aux multiples bruits sont invincibles face à la lumière qui fuit.

«Dans cette nuit lugubre et sourde aux geignements
L'on entend des soupirs et des douleurs lointaines,
Des agitations, des retentissements,
Qui s'élèvent encore au-dessus de nos plaine.»

D'autres ont peuplé cette terre avant nous, d'autres viendront l'habiter après nous. Les uns partent, les autres arrivent !

« Le genre humain assure une même nature.»

Restent les murs tantôt recelant en eux mille mystères, tantôt se dévoilant pour laisser paraître des pages abîmées par les inlassables doigts du temps.

Dans son exploration des lieux, le poète, ayant pu déchiffrer les hiérogrammes de ces pages, en fait découvrir le contenu au lecteur :

« Les pages lentement défilaient, me livrant
D'autres mornes dessins, d'autres sons...»

Et la tournée continue en compagnie de deux êtres pour rencontrer des personnes de tous âges à travers prés, champs et bois : une nature dont les saisons font varier les couleurs...

« Pour revoir sur l'azur un nuage qui crève.»

Puis s'adressant aux ancêtres, il dit :

« Aïeux, j'ai lu vos bruits d'aujourd'hui pour demain »
Une lecture du passé en prévision du futur



Et je vous laisse découvrir le livre et le feuilleter...

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Je remercie mes amis Khris (l'auteur) et Stellamaris (l'éditeur) pour m'avoir offert ce recueil dont les 75 pages sont une belle et riche galerie d'images poétiques à dévorer des yeux pour le plaisir de l'esprit.

Mohammed Zeïd (Flormed)

1 commentaire :

  1. Merci de tout coeur Flormed pour cette chaleureuse critique.

    Amicalement

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