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samedi 12 novembre 2022

critique littéraire de Basile le bienheureux


 Gérard Leyzieux
nous présente une critique littéraire de son roman Basile le Bienheureux par Denis Billamboz, parue sur le site Mes impressions de lecture


Basile le bienheureux, de Gérard Leyzieux

Il s’appelle Basile par un pur hasard calendaire, son père a déclaré sa naissance en même temps que le décès de sa fille, la mère de l’enfant morte en couches, sans avoir pensé à un prénom, il a choisi celui du saint du jour. Et c’est ainsi que le pauvre Basile, né avec une jambe plus courte que l’autre, est devenu le souffre-douleur des cours d’écoles où il est devenu Babar ou autrement encore selon l’imagination de ses persécuteurs. Devenu adulte Basile a trouvé un petit emploi à la mairie, il s’occupe de la gestion du camping de Soulac, un petite ville de la pointe de Grave. Il vit modestement mais il est heureux car il a deux passions qui l’occupent beaucoup : sa collection de carte postales avec laquelle il parcourt le monde et ses expéditions dans la campagne et les forêts environnantes qu’il connaît mieux encore que le fond de ses poches. C’est un amoureux de la faune et de la flore, un défenseur de l’écologie, un grand ennemi des chasseurs.

Il a tout pour être heureux, il ne lui manque qu’une présence féminine auprès de lui mais il n’y songe même pas, résigné à son sort d’handicapé célibataire. Et pourtant, un jour, une pensionnaire du camping se rapproche de lui, elle vient du continent, l’autre rive de la Gironde, elle n’est pas jolie, jolie, mais elle est avenante, agréable et surtout, comme lui, amoureuse de la nature et de ses habitants sauf les humains trop souvent chasseurs, menteurs, flagorneurs, peu respectueux de la nature et pleins d’autres défauts encore. Ils essaient de mener une petite vie à deux, la vie de deux blessés de la société, peu gâtés pas la vie, de deux amoureux de la nature et des animaux qu’ils cherchent à protéger de leur mieux.

Une lumière illumine cette vie pleine d’amour quand Basile commence à écrire sa vie dans des livres que sa copine édite. Un couple fort se forme autour de ce projet ambitieux soutenu par leurs parents et amis. Dans ses livres, Basile raconte sa vie et surtout son combat contre tous ceux qui ne respectent pas la nature et les animaux qui l’habitent. Ces livre connaissent un succès d’estime qui va grandissant, ils sont porteurs d’un message ou plutôt de messages, les mêmes que ceux que Gérard Leyzieux distille dans son texte.

Il y prône une vison écologique du monde, le respecte de la nature, la défense des animaux mais aussi l’intégrité de ceux qui ont pour mission de gérer le pays, la fraternité et la solidarité avec tous les bannis de la terre, tous ceux qui souffrent, tous ceux qui sont méprisés, …, tous les gamins harcelés dans les cours d’école ou violentés dans leur famille, tous les émigrés et migrants obligés de quitter leur terre natale pour chercher un coin de terre pour vivre modestement mais dignement.

Ce texte a certes, une dimension politique, sociale, écologique mais aussi un autre aspect plus humain à travers la résilience de ces deux êtres peu chanceux à leur naissance, peu choyés dans leur enfance, qui ont su nouer un grand amour autour de leur volonté de partage, de solidarité, d’amitié et de respect pour l’environnement en général. Le handicap, la violence, le mépris… n’empêcheront jamais un grand amour de renverser des montagnes même si elles ne sont que des dunes de sable médocaines.

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