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jeudi 1 février 2018

Critique littéraire de La Voyeuse, d'Annie Berlingen

Annie Poirier, poétesse éditée aux Éditions Stellamaris qui a reçu de nombreux prix littéraires, nous offre une critique littéraire de La Voyeuse, d'Annie Berlingen


LA VOYEUSE d’Annie Berlingen



Voilà un titre qui surprend, intrigue, car on a coutume d’interpréter le mot voyeur de manière péjorative. Mais qui dit voyeur ne dit pas forcément voyeurisme !

- Une simple photo couleur, sur fond plutôt sombre, illustrant la première de couverture me conforte dans le choix du titre, une ambiguïté certainement voulue par l’auteure… Le décor est planté.
- Des remerciements spontanés, tellement sincères, pour cet ami écrivain sans qui rien n’aurait été possible et qui lui dit : « N’ayez pas peur des mots. Vous les aimez et ils vous aiment aussi. Jouez avec eux, transformez-les, faites les vivre. Ils vous enchanteront, vous transporteront vers des lieux insolites, des histoires étonnantes, des découvertes surprenantes. »

Or Annie en a écrit, des livres ! romans, recueils de poésie, contes pour enfants, elle n’est donc plus une débutante cette institutrice qui, désormais à la retraite, « abandonne le chemin de la routine » pour se consacrer à l’écriture et surtout aux autres…

Première partie de l’ouvrage : « Quelques jours en avril »

« Tout a commencé ce matin là... », durant plusieurs semaines en effet, Louise s’installe discrètement dans un bar, lieu où défile chaque jour un éventail de personnages de toutes catégories sociales, de tous âges.... Ceux qui viennent juste le temps d’une pause café, les silencieux qui se contentent de lire le journal, les bruyants, joueurs de cartes à l’accent pointu du Midi blaguant à la manière de Pagnol et ceux qui, hélas, traînent leur solitude, leurs secrets... Peu à peu, devenue elle aussi une habituée, ces inconnus, qu’elle nomme désormais ses amis, s’apprivoisent et se confient…

Seconde partie de l’ouvrage : « Quelques jours en mai »

Il fait beau, chaises et tables sont installées sous les platanes et Louise observe le-va et-vient des passants... De nouvelles personnes s’asseyent pour consommer en attendant leurs premiers rendez-vous, les meilleurs, ceux de la jeunesse tandis que d’autres espèrent des retrouvailles en s’inquiétant des marques que le temps a laissé sur leur physionomie. Louise a le temps, son grand cœur va faire le reste... Alors elle écoute, conseille, prend part au bonheur de ces gens de tous les jours et plus encore, en mettant tout en œuvre afin de résoudre des situations douloureuses.

Déjà l’ouvrage se termine par un bel au revoir dédié à ses « observés » du quotidien. N’oublions pas que Louise, pardon ! Annie, est poète…

C’est dans l’épilogue, qu’elle nous fait don de sa surprise, cerise sur le gâteau ! Une si belle âme n’a t-elle droit à son tour à sa part de bonheur ? Et si ce bonheur se nommait Roland, cet « ami de l’onde » qui depuis le début du récit l’observait sans qu’elle ne s’en rende compte ?...

Je vous laisse au plaisir de découvrir au fil des pages, le soin apporté à l’écriture fluide d’Annie, l’originalité du sujet.

Je me suis sentie quant à moi en osmose complète avec Annie. Si posséder le même prénom reste le fruit du hasard, le fait d’avoir exercé le même métier, de posséder autant de sensibilité, de souffrance aussi et de nostalgie face à la quête des racines perdues et ce même goût pour la magie des mots, ne pouvait me laisser indifférente !

Annie je vous félicite et quant à vous futurs lecteurs, je vous invite à « pénétrer » dans le petit monde de « La voyeuse », vous ne serez pas déçus !

Annie Poirier

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