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mercredi 20 juin 2018

Deux prix de poésie pour Annie Poirier

Annie Poirier, autrice de trois recueils de poésie classique publiés aux Éditions Stellamaris, À l'ancre de mon coeur, Invitation et Vagabondages, a encore une fois de plus reçu deux prix littéraires au cinquantième concours international littéraire des arts et lettres de France : un premier prix section pantoum et un troisième prix section sonnet.



Voici le premier prix section pantoum



Mes richesses

Je n’aime plus les cathédrales
Elles sont faites pour les rois !
Le vent préfère les chorales
Au pied des plus modestes croix.

Elles sont faites pour les rois
Toutes les richesses du monde ;
Au pied des plus modestes croix
On voit de l’or couler dans l’onde.

Toutes les richesses du monde
Je les récolte pas à pas ;
On voit de l’or couler dans l’onde,
L’azur a de si beaux appas !

Je les récolte pas à pas
Les diamants de ma fortune !
L’azur a de si beaux appas :
- Reflets d’argent ou clair de lune ! -

Les diamants de ma fortune
Je les devine au fil des eaux !
Reflets d’argent ou clair de lune,
Cueillez la paix dans les roseaux !

Je les devine au fil des eaux
Chantres des bois et pastourelles...
Cueillez la paix dans les roseaux
Chantez, dansez, les tourterelles !

Chantres des bois et pastourelles
Brillent au cœur de tes doux yeux.
Chantez, dansez, les tourterelles
Quand mon regard chérit les cieux !

Brillent au cœur de tes doux yeux
Mes rêves d’amours pastorales,
Quand mon regard chérit les cieux,
Je n’aime plus les cathédrales !

et le troisième prix section sonnet


Les rochers des Pénitents *

Comme des chevaliers sans arme ni monture,
S’ils guettent l’horizon ces muets repentants,
Ils attirent toujours, en dignes pénitents,
Le touriste ébahi par leur architecture.

On ne peut résister à la riche capture
De cet endroit magique aux contours déroutants
Dont on voudrait saisir les signes envoûtants
Que dessine sans bruit la divine nature…

À leurs pieds, le village, offre sur son plateau
Des rues en enfilade et tout l’or du coteau
Qui, fort de sa promesse, attise les cigales.

Sous un dais de poudingue ** on peut voir Saint Quentin,
Priant qu’un Marseillais ne lorgne ses sandales ;
Car c’est dans le pastis que naît le baratin !


* Il s'agît des rochers nommés "Les pénitents des Mées", dont le nom vient de leur silhouette.
** Le poudingue est la roche dont sont faits ces rochers.

2 commentaires :

  1. Bonsoir Michel,
    Comment se fait-il que je ne t'ai pas remercié pour l'annonce prix de l'an dernier ?
    Je suis vraiment étourdie...
    S'il n'est pas trop tard me voici ce soir !
    A bientôt et bises.
    Annie

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