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jeudi 14 mars 2019

Critique d'Une étincelle dans le couloir des ombres

Ionuţ Caragea a encore reçu une magnifique critique, cette fois-ci sur le site lelittéraire.com, pour son dernier recueil Une étincelle dans le couloir des ombres... Toutes mes félicitations, encore une fois !



Ionut Caragea, Une étincelle dans le couloir des ombres

L’ombre et la lumière

Il existe chez Ionut Cara­gea une quête pro­fonde où le jeu de l’ombre fait celui de la lumière. En consé­quence, “Il y a deux conti­nents / entre les­quels / mon âme voyage”. La femme en devient la bous­sole contre la soli­tude qu’on se donne ou qui nous est don­née. Dès lors, la femme indique l’éveil et le conti­nent où “j’ai enterré / mon amour / comme un noyau / d’où sur­gira / l’immortalité”. L’aimée repré­sente le mou­ve­ment absolu, la déesse ter­restre qui trans­mue l’ombre en lumière dans une poé­sie à la fois ima­gée et concrète.

Chaque poème devient “l’élan formé” cher à Bache­lard. Par elle, sur le blanc de la page, s’inscrit celle qui convoque l’écriture ou plu­tôt l’invoque en pous­sant l’auteur à la seule moti­lité pro­bante. Et si “l’ombre est le seul témoin / de mon enfance”, la femme est la seule capable de défaire l’obscur même si le poète sait com­bien les mots ne font que ce qu’ils peuvent. Ainsi, chaque livre de Cara­gea est le seg­ment d’un immense car­net de bord vers la sub­stance vitale et le com­bat pour l’atteindre entre “les fautes du passé / et la peur de l’inconnu”.

C’est aussi le com­bat à reprendre car rien n’est jamais acquis dans la cer­ti­tude que tout homme reste habité d’une soli­tude pre­mière, d’un manque mais aussi d’un appel inces­sant à la transcendance.

Jean-Paul Gavard-Perret

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