Trois critiques de L'osmose des blessures, de Ionuţ Caragea

Le critique littéraire Jean-Paul Gavard-Perret a publié deux critiques littéraires du dernier recueil de Ionuţ Caragea, l'Osmose des blessures, une sur le site Le littéraire.com, et une sur le site Linternaute.com, et Thierry Moral en a déposé une sur le site Booknode.com. Vous trouverez ces trois critiques réunies ci-dessous.

Voici la critique parue sur le site Le littéraire.com :

Capital de la douleur

Ce nouvel ensemble est plus douloureux que les oeuvres précédentes du poète rou­main. Le sang s’y fait noir. Est-ce que par les mots font des griffes sur chaque page ? N’est-ce pas plutôt la prise en compte de tout ce qui dans la vie terrestre d’un homme est friable ?

Fixé au réel et ses vicissitudes, le poète s’arrime à ce qui tient comme à ce qui disparaît, à mesure que la vie avance en ce qu’elle fait, impose à mesure que le temps passe. C’est comme si une gravité de l’ici-même, de l’ici-bas s’imposait à celui qui est un des grands poètes roumains (et pas seulement).

Pour autant, Caragea n’est pas porté vers la pente ou la vicissitude du vide. Il n’existe là ni Eden ni apocalypse ou soucis d’adieu et de nuages noirs. Il y a juste d’importants murmures qui se saisissent dans ces nouveaux moments de conscience et d’existence et toujours de vérité.

Jean-Paul Gavard-Perret

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Celle parue sur le site Linternaute.com :

Ce que les mots ouvrent

Les nouveaux poèmes de Ionuţ Caragea veulent loger de l'espoir dans le foyer des mots, mais en même temps ils grattent toutes hypocrisies pour ce qui reste de vérité. L'auteur affirme : " empêche tes rêves d'être / un souffle inutile et masqué ", mais les blessures du temps font que des larmes de sang jaillissent sobrement.

Certes le poète veut que ses textes restent encore les plus belles prières de l'existence, mais sans masque. C'est pourquoi l'auteur rappelle que parfois l'espoir tombe à genoux.

Mais le passage vers ce qui reste d'essentiel semble encore plus sensible à la présence quand elle se prend à éclore comme ici en griffures légèrement bombées.

Jean-Paul Gavard Perret

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Et celle parue sur le site Booknode.com :

L'osmose des blessures

Avec le recueil "L'osmose des blessures", Ionut Caragea poursuit son parcours de poète engagé dans une voix/voie subtile, fragile, puissante et profondément sincère. Le poète invoque la terre et le corps, qui l'accompagnent dans son expression viscérale, fondamentale et libérée de tout carcan politique, religieux, philosophique... L'artiste nous ouvre les portes de son théâtre intime, de son quotidien fait d'expression, de souvenirs, de réalités et de vérités qui explosent dans des images fortes, peuplant chaque texte. La résilience par la plume nous donne le courage de continuer à vibrer, respirer, rêver et d'en être fier. Pour ma part, je suis fier de côtoyer cet artiste.

Thierry Moral