Parme Ceriset nous offre une critique littéraire de D'ombre est mon séjour, de Julien Miavril
Une comète qui traverse l’Ombre
Un recueil placé par l'auteur sous le signe d'une injonction : « Poète, tu ne dois pas être celui qui suit un chemin mais celui qui le trace »...
Et Julien Miavril trace en effet son chemin comme une comète qui traverse l'ombre en l'illuminant sur son passage, en osmose avec les « courants telluriques » et le cycle des moissons. Sa mission éclair est de même nature que la foudre :
« qui s'abat sur la foule en oracle païen ».
Il s'agit d'un parcours initiatique visant à accepter notre nature à tous d'humains « oxymoriques », à la fois « sublime(s) et abominable(s) créature(s), et en apprenant à respecter les autres formes de vie, notamment animales et végétales.
Et même si le poète sait bien que « l'homme moderne ne vaut pas mieux qu'une brute aux instincts primaires », il croit à la possibilité de « reverdir » au pied de « l'arbre poétique », en se saoulant de « sève mystique », de « prendre à bras-le-corps la tristesse » afin de « vivre » intensément, et, un jour, en fin de parcours, « mourir « tels des dieux vivants ».
Un très beau recueil dans ce séjour de l'ombre, point de départ de toutes les renaissances possibles.
Chroniques de Parme C.
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