dimanche 27 septembre 2020

Critique littéraire de J'habite la maison aux fenêtres fermées

Ionuţ Caragea nous présente une critique littéraire de son ouvrage J'habite la maison aux fenêtres fermées par Véronique Flabat-Piot, de la Société des Poètes Français. Cette critique est publiée dans l'anthologie 2020 de cette société.



En 2018, déjà, au travers de la traduction de son recueil “Mon amour abyssal”, réalisée, du roumain vers le français, par Madame Amalia Achard, Ionuţ Caragea s'était vu attribuer le prix François-Victor Hugo.

Cette année, l'ouvrage présenté “J'habite la maison aux fenêtres fermées” (Éditions Stellamaris, Brest, 2019) a été directement écrit en français... mais, comme l'an passé, sous l'écriture se cache l'Homme ! Ainsi, entre le rêve et la réalité, entre le poète et l'humain, il est « la page blanche/sur laquelle le vent tente d'écrire/ son autobiographie. » Toute la Nature, de jour comme de nuit, lui ôte toute envie « de se réveiller/ dans la maison aux fenêtres fermées... » où il « habitait avec Elle sous le ciel étoilé »... Cette recherche “d'Elle” passe par celle de Dieu et s'y confond... Elle transite aussi par la Poésie, dont « certains poèmes/resteront des fœtus/dans l'antichambre obscure », « un murmure qui reste sans voix », « un rêve ayant perdu ses ailes »... Voilà pourquoi le poète doit écrire, lui qui est « le seul/à gratter le masque ultime » de la mort, lui qui est « mort et vivant à la fois » et pour qui seule la poésie sera la résurrection ! L'arbre meurt pour qu'existe le papier où naîtra le poème... Le poète rêve pour que naisse sa poésie !... Et le poète est l'interprète de Tout : rêves, signes, messages - divins ou pas - Il « lit des silences/pour écrire des mots/il lit des mots/pour approfondir les silences ». Et la poésie, quant à elle, « n'a pas besoin de mots/pour exister » ! Elle est, par essence, “Grandeur”, elle est la peinture avec laquelle « Dieu fait son portrait/Sur la toile immaculée » de l'âme du poète... C'est par elle que le poète passera « à travers les douanes du ciel »...

Et notre encouragement sera de dire, à Ionuţ Caragea, « Écrivez encore dans notre langue, ami poète ! Ne laissez pas fermées... les fenêtres de votre cœur ! »
Véronique Flabat-Piot, chronique sur l’ouvrage 
J’habite la maison aux fenêtres fermées, Éditions Stellamaris, 2019, 
dans l'Anthologie de Poésie 2020, Éditions les Poètes Français, Paris, 2020




Aucun commentaire :

Enregistrer un commentaire