mercredi 18 mars 2020

Critique de J'habite la maison aux fenêtres fermées... et un slam !

Thierry Moral nous offre une critique littéraire du recueil J'habite la maison aux fenêtres fermées, de Ionuţ Caragea... ainsi qu'un slam sur un des poèmes de cet ouvrage !

Voici la critique littéraire :

Tout d'abord, je tiens à remercier l'auteur pour sa prévenance, sa bienveillance et sa générosité. C'est en répondant à un mail de "Comment allez-vous ?" que j'ai été de nouveau en contact avec cet auteur prolifique. Parlant de télétravail, ect... il m'a envoyé de deux ses ouvrages en format numérique. le premier porte bien son nom. Il est limite prophétique même si le propos est plus la solitude du poète, sa passion obsessionnelle de vouloir lire, comprendre, découvrir le monde. C'est pour cela qu'il habite la maison aux fenêtres fermées. Ce Don Quichotte littéraire passe en revue de nombreuses thématiques. La solitude, les ombres, la foi, l'existentialisme (bien à lui) traversent la plume. Elle est fine tout en restant accessible, puissante tout en caressant tous les sens, nécessaire et bienfaitrice. En un mot, lisez-le. La poésie est bonne pour tout ce que l'on a !

Vous pouvez la retrouver sur le site https://www.babelio.com/livres/Caragea-Jhabite-la-maison-aux-fenetres-fermees/1215453

le slam :


et le texte du poème :

Armées silencieuses

mon ombre m’espionne à chaque pas
pour rendre son rapport à la Mort
mais moi je fais semblant
d’être calme et obéissant
je regarde les croix qui ne sont autres
qu’emplâtres sur la face de la Terre
et je dis : ça me va, Madame la Mort,
ça me va !

le Temps avale avide
les battements de mon coeur
il me laisse comme pourboire
quelques souvenirs
juste quelques petits souvenirs
et je dis : ça me va, Monsieur le Temps,
ça me va !

heureux et triste à la fois
car je suis encore
une dispersion de la lumière
dans une goutte de sang
je fais ma prière
et je dis : ça me va, Madame la Vie,
ça me va !

je fais semblant
d’être calme et obéissant
mais le soir
ayant l’air d’un rêveur
j’écris

et les mots s’alignent
comme des armées silencieuses
sur la feuille de papier
combattant la fatalité

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