Format 10*15 cm, 160 pages N&B
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Tous les jours, en Méditerranée, des milliers de rêves sombrent dans le naufrage des bateaux qui les transportent.
Leurs cris désespérés ne troublent pas la quiétude du ciel. Rarement, ils atteignent le seuil absolu de l’audition humaine.
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"Avant
Ils étaient des esclaves que l’on capturait et jetait dans les cales des bateaux
Aujourd’hui
Ils sont des clandestins qui paient de leur vie la traversée d’une rive à l’autre du désir"
Les bateaux des négriers hier, aujourd'hui les bateaux des clandestins qui risquent leur vie pour quitter l'Afrique et rejoindre l'Europe, vue comme un Eldorado... Lourde est la symbolique des bateaux pour un africain exilé en Europe ! Quiconque a tant soi peu d'empathie, comme votre serviteur, ne peut qu'être bouleversé par tous ces cris...
Et pourtant, comme le dit Baudelaire, "Homme libre, toujours tu chériras la mer"... Comment ne pas ressentir cette fascination ? Pour ma part, issu d'une famille de marins, elle coule dans les veines ; et aussi dans celles de l'auteur, dont l'imaginaire est rempli de Miengu, ces divinités des eaux, dont il dit que :
"Dans la joie (ils)
Célèbrent les bateaux
De retour à leur port d’attache"
D'ailleurs,
"Les enfants qui ne rêvent pas des bateaux
Sont comme des lucioles
Éteintes
Dans le poème de la nuit"
Et la "Mer intérieure", omniprésente tout au long de ce long poème, n'est-elle pas tout autant la Mer Méditerranée, théâtre de tous ces drames, que l'âme du poète et du lecteur, tout aussi changeante et contradictoire ?
Tous ces sentiments, du plus dramatique au plus lumineux, sont mis en musique sans aucun pathos dans une magnifique rêverie poétique, qui vous bercera au rythme des vagues et des marées, de la première à la dernière page de cet ouvrage atypique.
Stellamaris
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