C'est avec joie que je vous partage cette critique littéraire des Aphorismes jaillis de l'écume des flots, de Ionuţ Caragea, par Marine Rose
La vérité, il ne prétend pas la donner, il vient la caresser.
« L’amour est là rivière de papillons où s’abreuvent tous les assoiffés d’envol »
« Quand l’amour surmonte tout obstacle, son tendre écho provient des lèvres de l’infini »
Aphorismes jaillis de l'écume des flots
La vérité, il ne prétend pas la donner, il vient la caresser.
Ionut Caragea, poète roumain mondialement reconnu, dont j’avais commenté le recueil « Mon amour abyssal », m’a une fois de plus joliment surprise, avec son dernier livre « Aphorismes jaillis de l’écume des flots », que j’ai eu l’honneur de recevoir de sa part, présent inattendu au moment de Noël. La couverture à la fois simple et très belle enveloppe particulièrement bien les inspirations, abondantes et concises comme des pépites littéraires surgies de la mer intérieure et universelle.
Je n’avais jamais lu jusqu’à maintenant un recueil d’aphorismes. Loin d’une philosophie prétentieuse, ces petites phrases rassemblées en thèmes essentiels se savourent comme des carrés de chocolat qui fondent sur la langue (comparaison peut-être inspirée par la période des fêtes !). Chaque saveur est unique et en même temps complémentaire. Et le délice éprouvé touche directement l’âme ; la mienne en était émerveillée, étonnée, contemplative.
Afin de vous donner une idée du contenu de ce livre, que je vous invite à découvrir par vous-mêmes, j’en parlerai par d’autres métaphores, car ses phrases variées n’ont besoin que du vase de l’attention pour resplendir.
Comme le peintre talentueux qui nous offre sa propre vision de la vie avec beauté et style, Ionut Caragea propose des figures et des couleurs verbales mêlant innovation, inventivité et réalisme. La plume possède une aisance qui a la grâce de nous surprendre sans être jamais lourde. Au contraire, ce pourrait être la plume vivante d’un oiseau volant entre ciel et terre, c’est celle d’un esprit libre créateur parcourant les merveilleux jeux du verbe en toutes directions mais fidèle à son temple intérieur. Les mots se chargent des arc-en-ciels des voyages intérieurs, des parfums filtrés de la terre, les mots coulent du cœur et de l’âme comme un semis doré, et sont attrapés comme des pièces nourrissantes.
La pensée s’exile et se redécouvre sous de nouvelles coutures, elle semble nue et aussi parée des vêtements de l’infini, elle dépose entre nos mains des fragments d’humanité et de l’eau divine et sacrée.
« L’amour est là rivière de papillons où s’abreuvent tous les assoiffés d’envol »
« Quand l’amour surmonte tout obstacle, son tendre écho provient des lèvres de l’infini »
L’aphorisme génial et juste, il me semble, est celui qui se révèle avec la beauté de la surprise et l’arôme et la saveur de l’évidence, comme le goût de la pomme ou de la fraise, ou même du chou, il devait exister, être découvert. Tout comme ce magnifique recueil, merveilleusement traduit par Constantin Frosin, une œuvre qui vous enveloppe dans une grande tendresse.
Je finis cette chronique sur le plaisir de ces quelques aphorismes parmi ceux qui m’ont le plus touchée :
« Pour être admis au cœur d’une femme, on n’a pas besoin de la carte de son corps, mais de la carte des rêves à accomplir avec elle. »
« Le poète : un crucifié sur la croix de sa propre pensée »
« On naît tous poètes, très peu suivent la voie… »
« Pourquoi les poètes ont la sensation de flotter, quand ils sont inspirés ? Parce qu’ils sont, en fait, des enfants endormis, que Dieu tient dans ses bras jusqu’au moment de l’éveil. »
« Il pleut et fait soleil : les espoirs vont bourgeonner… »
Marine Rose
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