dimanche 19 novembre 2017

Critique littéraire de Labyrinthique et Kaléidos, de Benoît Lhez

C'est avec joie que je vous présente ce magnifique article paru dans Le petit journal sur l'oeuvre de Benoît Lhez, Labyrinthique et Kaleidos




EN COULEURS : BENOÎT LHEZ

Culture poétique


« Je suis resté enfermé pendant neuf mois pour écrire mes poèmes, puis j’ai encore passé six mois pour leur donner leur forme finale », commence par dire Benoît Lhez, afin de nous assurer de son sérieux d’auteur (aux éditions Stellamaris pour Kaleidos et Labyrinthique). Un sérieux qui n’est pas au goût de tous, puisqu’il n’a pas convaincu une consœur d’un quotidien local, fin août. Benoît Lhez poursuit : « Ce sont des poèmes polymorphes, où chaque mot est une couleur, tressés comme un scoubidou pour former un nœud à plusieurs horizons. Pour Victor Hugo, « les mots sont les passagers de l’âme », et dans mon âme ils ont effectivement une couleur. C’est ce que j’ai cherché à faire passer, bien sûr chacun y voit ce qu’il y veut, mais … »

Quand on lui fait remarquer son écriture disruptive, il enchaîne : « Il y a un chaos, mais aussi un ordre à ce chaos. » Or cela fait pressentir ce que Hegel nommerait « travail du négatif », vaille que vaille, serait-il rendu impossible par la souffrance. « La poésie peut dire la souffrance. Souffrance, c’est un terme intense. On souffre d’être semblables, d’être tous les mêmes, comme des clones ou des robots. Qu’est-ce qui fait qu’un homme est rendu fou par le monde ? … Le mot meurtri me plaît aussi, poétiquement. » La poésie de Benoît Lhez est cathartique, en effet, et agit comme une abrasion, rapport à nos complaisances. Même dans ses quelques trivialités, elle fonctionne comme tranchant à bon escient : les dilettantes y trouveraient un drôle de compte. Mais vous n’êtes pas un-e dilettante, ou bien ?


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