Ahmed Derdour nous offre cette critique littéraire de Vagabondages, le dernier recueil de Annie Poirier
Mais restons tous deux blottis dans notre amour... »
« Un jour je partirai comme un songe sans rêve...
La Faucheuse viendra me cueillir sur la grève... »
Vagabondages
Dans ‘Vagabondages’ Annie décrit sa vie (la vie en général) dans son univers.
Telle une abeille butineuse, elle visite plus d’un sujet pour construire sa ruche
Dès le début, elle nous dévoile son choix. Bien exigeante, elle la veut en tuile et dans la cour, un jardin avec des arbres, et quels arbres ? Pommiers et rosiers ! Ce qui laisse penser que la poétesse n’aime pas trop le béton et préfère les maisons individuelles à celles construites en hauteur.
Pour concrétiser ses vœux, elle va partager son avenir avec son prince et dans une première alvéole, ils vont mettre un premier rayon d’amour, puis dans la deuxième une seconde lumière. Les deux joyaux apportent une brillance au présent et à l’avenir des époux tout en alimentant la muse de la poétesse. Petit à petit la famille se forme et se consolide au grand bonheur des parents et de la grande famille.
Les oiseaux s’envolent chacun sa destinée ; restent les souvenirs partagés que ni le temps, ni l’âge n’effaceront:
« Nous n’irons plus aux bois troquer les herbes folles...
Mais restons tous deux blottis dans notre amour... »
Madame Poirier n’écrit pas seulement pour le plaisir d’écrire, elle nous révèle le secret :
-Dans plus d’un poème, elle chante la muse, le poète professeur et les fans de la poésie classique : les Apéciens.
-Dans plus d’un poème, c’est autour de la rose (la fleur, l’enfant, la femme en général) qu’elle tisse ses œuvres poétiques.
-Dans plus d’un poème, elle conseille, elle prend la défense de la femme battue.
-Dans plus d’un poème, elle souffre et nous fait sentir notre propre souffrance mais ne perd point espoir. Elle sait qu’elle va partir et elle nous le dit :
« Un jour je partirai comme un songe sans rêve...
La Faucheuse viendra me cueillir sur la grève... »
Elle nous rappelle notre fin tragique non pas pour nous décourager mais pour nous rappeler notre devoir sur terre :
-Bien éduquer les enfants, aimer la nature, nouer des liens d’amitié, combattre l’injustice, soutenir les malheureux...
-Laisser sa belle empreinte.
Dans « Vagabondages », que je conseille aux épris des beaux vers classiques, différentes formes de sonnets explicites sont cultivées, sans que leurs règles ne soient énoncées car elles sont saillantes.
C’est vraiment un recueil à lire et un manuel à consulter.
Ahmed Derdour.
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