Annie Berlingen, auteur de plusieurs ouvrages publiés ici, nous offre ses impressions de lecture de Valentin du Défend, mort pour la France en 1914, de Guy Rambault
Valentin du Défend,
mort pour la France en 1914
Je viens de terminer la lecture du livre de Guy à qui j'avais promis de donner mon avis ou je dirais plutôt mon ressenti.
Je ne peux pas avoir sur ce livre un avis banal. Ce livre se ressent. Il vous emporte dans le monde si particulier de Guy. C'est un long travail de recherches et d'investissement personnel. Je me dois de dire que c'est réussi.
Dès les premières phrases, j'ai retrouvé le climat qui m'avait tant plu à la lecture du dernier Christian Signol « Tout l'amour de nos pères ». Une partie de ce livre parle de cette horrible guerre, des riches achetant le droit de ne pas partir, des tirages au sort, de la douleur des familles face la mort inutile de leurs enfants partis si jeunes.
Tu as su faire vivre et donner une profondeur de réflexion à ce grand oncle que tu n'as pas connu. Tu t'es identifié à lui et tu as ressenti tous les sentiments qu'il avait du éprouver face à cette inconnue qu'était cette sale guerre. Tous ces jeunes gens partis sans bien savoir où ils allaient mais surtout pourquoi ils y allaient.
J'aime particulièrement ces deux phrases que tu mets dans la tête de Valentin
- Lorsque le temps se raccourcit, les événements les plus anodins prennent de l'ampleur.
- Que le monde est beau quand il est incertain. Que la vie est belle quand elle est fragile !
Que de sagesse dans ces mots si bien écrits. C'est lorsque l'on est soudain séparé, privé de ce qui faisait notre quotidien que l'on se rend compte de sa beauté, de sa valeur et de combien toutes ces petites choses parfois futiles étaient riches de joies et de bonheur simples.
J'ai apprécié aussi tes références à Charles Péguy, aux généraux. Mais aussi aux soldats fusillés par leurs frères d'armes. Aussi cette documentation photographique que tu offres tout au long du livre et apporte toute sa criante vérité à tes propos.
J'aime aussi ta conclusion : «Dire qu'il eût suffi d'aimer...!»
Merci Guy.
Annie Berlingen
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