Marie Kim Ouellet, auteur de Le cycle de Jacinthe, tome 1 : Une enfance hors du commun, nous offre cette critique littéraire de Pitres, dans la lumière, d'Héloïse Combes
Pitres, dans la lumière
J’ai entrepris la lecture de Pitres, dans la lumière d’Héloïse Combes avec mon jeune fils de trois ans et demi car il adore que je lui lise des histoires et ne semble avoir aucune limite à sa compréhension littéraire. Lorsque, dès la première page, il a ouvert ses grands yeux d’émerveillement devant les amandiers en fleur, je me suis dit que j’avais deviné juste et que ce livre nous plairait.
Soir après soir, page après page, nous avons dévoré ensemble ce livre de poésie et de prose pour le moins surprenant. J’ai tout de suite eu le coup de foudre pour son style hétéroclite, ne voulant répondre à aucune autre règle que celle du désir de l’auteur et probablement de ses humeurs. Après l’avoir passé au peigne fin, nous en sommes maintenant à choisir les pages au hasard, mais il reste de nombreux coups de cœur, trop crevants de réalité et de mes propres pensées.
Pitres, dans la Lumière, c’est une merveilleuse aventure en mots et en photos qui se prolonge aussi loin que veut bien aller notre imagination et je dois vous dire que celle d’Alexandre n’aurait même pas eu à être aussi vivante pour faire vivre ces instants et ces pensées dans la vie d’une photographe passionnée.
Je me souviens que lorsque nous sommes arrivés à Deuil, mon fils est resté un long moment silencieux au point que j’ai presque cru que … Ô Miracle … il dormait. Non, il regardait les nuages se refléter dans la fenêtre du ‘vieux’ et il m’avoua qu’il trouvait cela très beau. Alors que j’avais quelques remords à lui lire cette partie plus dure où l’auteur tente d’exprimer sa douleur irrépressible et sa peine inconsolable, lui, il avait fermé ses oreilles et ouvert ses yeux.
À chaque lecture, j’ai trouvé une douceur pour l’âme, mais pas juste celle du lecteur, celle de l’enfant en moi qui dévore chaque photo en imaginant la magie de l’instant, éphémère, où la réalité est dépeinte sur une pellicule, ainsi que la dépeint en ses mots l’auteur sur ses pages.
Marie Kim Ouellet
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