Florence Houssais nous présente cet article de présentation de son oeuvre, "L'âme soeur" et "Un an sans Élie", rédigé pour la newsletter d'une association de soin palliatif
Le premier janvier 2012, j’ai vécu un grand drame qui a bouleversé ma vie et ma perception de l’existence : ma grande sœur Élisabeth est décédée d’une maladie rare (trois cas répertoriés dans le monde) après dix ans d’un long et pénible combat dont j’ai été le témoin.
Ma sœur avait longtemps vécu loin de sa famille pour des raisons professionnelles mais elle avait enfin eu l’opportunité de se rapprocher de nous : elle venait d’être embauchée par la mairie d’une ville voisine pour fonder une crèche.
Puis sa maladie s’est aggravée et nous l’avons accompagnée jusqu’à la mort. J’ai soutenu ma sœur, mes parents âgés qui vivaient dans le déni, ses enfants à peine majeurs.
Quelques temps après son décès, j’ai éprouvé un besoin irrépressible d’écrire, de m’épancher pour me sauver.
J’ai choisi la forme poétique alors que je n’avais aucune prédilection pour ce genre. J’ai envoyé mon premier manuscrit comme on lance une bouteille à la mer et deux jours plus tard j’avais une réponse favorable et enthousiaste d’un éditeur brestois : Stellamaris. Mon premier recueil de poésie libérée a été publié le 25 juillet 2012 et s’intitule L’âme Sœur. Ecrit en quarante jours, il est un jet de souffrance et d’espérance. Le moyen de retrouver ma sœur par le biais de l’écriture. Depuis, je n’ai plus cessé d’écrire et j’ai publié un second recueil Un an sans élie le 8 décembre 2012. J’ai davantage travaillé l’aspect formel avec un souci accru de la rime. Je termine en ce moment le troisième volet de mon triptyque consacré à mon chemin de deuil qui s’intitulera certainement Je suis toujours une petite sœur.
Je ne me suis pas contentée d’écrire, j’ai eu besoin de porter témoignage en rencontrant des gens, des lecteurs, des endeuillés, des soignants spécialisés notamment dans le palliatif. J’ai participé à mon premier salon du livre, à des rencontres dédicaces en médiathèque ou en librairie, j’ai organisé un récital dans une petite chapelle de ma ville.
Enseignante, je n’ai pas oublié mes élèves et j’anime cette année un atelier de poésie avec des jeunes en difficulté scolaire. Deux de mes élèves ont remporté un grand prix de poésie lors d’un concours organisé par l’université populaire de Saint-Nazaire. Leurs poèmes ont été publiés dans une revue littéraire.
Enfin, je fais vivre un blog sur internet.
En 2012, j’ai perdu beaucoup mais j’ai vécu une formidable et tragique aventure. De par mon métier j’avais un certain savoir-faire dans le maniement des mots. Le départ de ma sœur m’a donné l’inspiration pour écrire. Je suis aussi active car je continue à perpétrer le souvenir de ma sœur grâce à mes livres et je fais un travail de mémoire pour moi-même et ma famille. Je suis dépositaire de l’histoire des miens. C’est la mission qui m’a été confié et je l’accepte.
Je m’appelle Florence Houssais et j’habite dans le Morbihan avec mon mari et mes deux enfants de cinq et huit ans. J’enseigne le français dans un collège depuis une dizaine d’années.
Le premier janvier 2012, j’ai vécu un grand drame qui a bouleversé ma vie et ma perception de l’existence : ma grande sœur Élisabeth est décédée d’une maladie rare (trois cas répertoriés dans le monde) après dix ans d’un long et pénible combat dont j’ai été le témoin.
Ma sœur avait longtemps vécu loin de sa famille pour des raisons professionnelles mais elle avait enfin eu l’opportunité de se rapprocher de nous : elle venait d’être embauchée par la mairie d’une ville voisine pour fonder une crèche.
Puis sa maladie s’est aggravée et nous l’avons accompagnée jusqu’à la mort. J’ai soutenu ma sœur, mes parents âgés qui vivaient dans le déni, ses enfants à peine majeurs.
Quelques temps après son décès, j’ai éprouvé un besoin irrépressible d’écrire, de m’épancher pour me sauver.
J’ai choisi la forme poétique alors que je n’avais aucune prédilection pour ce genre. J’ai envoyé mon premier manuscrit comme on lance une bouteille à la mer et deux jours plus tard j’avais une réponse favorable et enthousiaste d’un éditeur brestois : Stellamaris. Mon premier recueil de poésie libérée a été publié le 25 juillet 2012 et s’intitule L’âme Sœur. Ecrit en quarante jours, il est un jet de souffrance et d’espérance. Le moyen de retrouver ma sœur par le biais de l’écriture. Depuis, je n’ai plus cessé d’écrire et j’ai publié un second recueil Un an sans élie le 8 décembre 2012. J’ai davantage travaillé l’aspect formel avec un souci accru de la rime. Je termine en ce moment le troisième volet de mon triptyque consacré à mon chemin de deuil qui s’intitulera certainement Je suis toujours une petite sœur.
Je ne me suis pas contentée d’écrire, j’ai eu besoin de porter témoignage en rencontrant des gens, des lecteurs, des endeuillés, des soignants spécialisés notamment dans le palliatif. J’ai participé à mon premier salon du livre, à des rencontres dédicaces en médiathèque ou en librairie, j’ai organisé un récital dans une petite chapelle de ma ville.
Enseignante, je n’ai pas oublié mes élèves et j’anime cette année un atelier de poésie avec des jeunes en difficulté scolaire. Deux de mes élèves ont remporté un grand prix de poésie lors d’un concours organisé par l’université populaire de Saint-Nazaire. Leurs poèmes ont été publiés dans une revue littéraire.
Enfin, je fais vivre un blog sur internet.
En 2012, j’ai perdu beaucoup mais j’ai vécu une formidable et tragique aventure. De par mon métier j’avais un certain savoir-faire dans le maniement des mots. Le départ de ma sœur m’a donné l’inspiration pour écrire. Je suis aussi active car je continue à perpétrer le souvenir de ma sœur grâce à mes livres et je fais un travail de mémoire pour moi-même et ma famille. Je suis dépositaire de l’histoire des miens. C’est la mission qui m’a été confié et je l’accepte.
Florence Houssais
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