Martine Maillard, auteur ici de "Renaître" et "Instants secrets", nous offre cette critique de "La nuit des poètes", par les Apéciens
Les Apéciens n’en sont pas à leur premier recueil ; ils ont déjà
publié ensemble un ouvrage intitulé « Écrire »
- joli raccourci de leur passion commune - , et nous offrent ici une rêverie
pleine de charme et de variété sur le thème magique de la Nuit.
Mais qui sont-ils ? Le terme Apécien
est dérivé de leur projet commun, qui est de constituer un Atelier de Poésie Classique (APC) ; et si l’on fouille un peu
derrière cette appellation on découvre beaucoup plus que du
« classique » ! En effet leur chef de file, dont le nom de plume
est Flormed, est un passionné de
toutes les formes ayant foisonné dans la poésie de l’antiquité jusqu’à nos
jours, en passant par le moyen âge et les cultures étrangères (arabe ou
japonaise par exemple). Il en détaille sur son site [1] près d’une cinquantaine (ballade, complainte, muzain, odelette, rondeau,
schaltinienne, rotrouenge, virelai, villanelle … sans oublier le sonnet qui
connaît des subdivisions multiples) auxquelles s’ajoutent des formes nouvelles
inventées par le groupe (malhoun, ricochet, sonnettin…) .
C’est dire le charme et la musicalité des textes, tantôt longs, tantôt
courts, dont les vers varient de longueur et de jeux de rimes, qui sont offerts
dans ce recueil très inspiré tout autant que savamment construit : en
douze subdivisions qui sonnent comme les douze heures de la nuit et comme le
nombre sacré définissant l’Univers.
La Nuit est ainsi évoquée sous toutes ses facettes, symboliques comme
réelles, en partant du noir des ténèbres et de la souffrance pour aboutir à la
splendeur des astres qui l’illuminent, des feux qui la transfigurent, ou de la
paix qu’elle apporte.
La variété de style comme d’inspiration est assurée non seulement par
l’alternance des thèmes abordés et des formes utilisées, sur lesquelles nous
n’avons malheureusement aucune indication dans le livre ( sauf lorsque l’auteur
lui-même en fait son titre, comme c’est le cas du « sonnettin », de Khris
Anthelme, p. 151 ! ), mais encore par le mélange de dix auteurs différents,
parmi lesquels sept sont réellement réguliers, les autres ayant rejoint le
groupe plus tard.
L’ensemble constitue un joli florilège qui gagne à être feuilleté au hasard
des pages, ce qui permet de choisir une atmosphère plus sombre ( dans les
premiers chapitres ) ou plus lumineuse ( vers la fin ), la table des matières très
précise étant pour cela une auxiliaire appréciable.
Enfin, ce qui ne gâte rien, la couverture présente une superbe image de la
lune, due au poète qui est également l’éditeur de l’ouvrage : Stellamaris.
Martine Maillard
Merci de tout coeur pour cette critique, Martine ! Bises !
RépondreSupprimerMerci infiniment pour cette critique littéraire du recueil collectif des Apéciens : « La nuit des poètes ».
RépondreSupprimerAmitiés poétiques
Merci Martine pour cette fine analyse de notre recueil,
RépondreSupprimerToute mon amitié
Bravo aux Apéciens !
RépondreSupprimer